Les activités dans l’espace menées dans le cadre de programmes gouvernementaux et la chaîne de valeur satellitaire tirée par les activités commerciales sont à l’origine de l’exploitation spatiale plus innovante. Le monde assiste à une croissance rapide aux progrès de la technologie satellitaire avec un afflux d’investissements dans les entreprises spatiales.
TIC Actualité a suivi avec intérêt la première épisode « Space Connect » de l’Union internationale des télécommunications qui a examiné les principes fondamentaux des constellations de satellites LEO révélant les principales tendances et les principaux facteurs à l’origine de l’innovation dans le domaine des communications numériques spatiales. Ce qu’il faut retenir est que le nombre de satellites actifs en 2014 était environ 1000. Jusqu’à en 2024 ce nombre a été multiplié par dix, donc 10.000 Satellites ont été, jusqu’alors, déployés dans l’espace.
L’experte Carissa Christensen, fondatrice et PDG de Bryce Tech LLC attribue cette croissance rapide aux progrès de la technologie satellitaire aux investissements en capital-risque. Retenez que plus de 60 milliards de dollars ont été investis au cours des dix dernières années, dont 50 milliards au cours des cinq dernières années seulement. Cette experte a mis en évidence deux dynamiques commerciales clés dans l’écosystème spatial. Ce sont notamment les activités dans l’espace menées dans le cadre de programmes gouvernementaux et la chaîne de valeur satellitaire tirée par les activités commerciales.
Les experts montrent que l’augmentation sans précédent des lancements de satellites actifs principalement en orbite terrestre basse (LEO) est intéressante parce que le passage en orbite basse a déclenché une nouvelle vague d’utilisations des communications numériques. Les investissements se concentrent aujourd’hui sur les satellites d’imagerie de la Terre. Les constellations qui soutiennent différentes formes de communication sont aujourd’hui prédominant. Les télécommunications, en particulier pour la télévision et les contenus vidéo détiennent toujours une grande part du marché. Cependant, des changements dans la façon dont les téléspectateurs voient les images, elle diminue alors que les applications en large bande augmentent.
Architecture des constellations
Selon l’expert Tim Maclay, le chef exécutif de l’entreprise Celestial Insight, la conception des constellations varie considérablement en fonction de l’évolution de la gamme de service à fournir. Pour lui, aucune architecture n’est idéale. Différentes architectures répondent à divers besoins opérationnels. Cet expert est convaincu que l’exploitation des satellites reste une entreprise complexe. L’expert Maclay étaye son argumentation sur les lois du mouvement planétaire de Kepler, évoquant « un monde simple, où toutes les orbites sont des ellipses parfaites ». Les satellites LEO de la vie réelle, cependant, doivent parcourir des trajectoires imparfaites à proximité d’une « planète en rotation qui vacille sur son axe ».
La révolution en orbite basse justifiée
Comme le déclare l’experte Christensen, l’essor des petits satellites a conduit à une préférence pour l’orbite terrestre basse. « Ces satellites vont en orbite proche de la Terre » ; « Et au lieu de quelques satellites avec une vue large de la Terre, nous avons de nombreux satellites créant une sorte de maillage qui voit la majorité de la Terre ». Pour conclure, l’expert Tim Maclay ajoute que l’altitude, l’inclinaison et la dynamique orbitale influencent toute la prestation de services et affectent la coexistence d’une constellation avec d’autres objets dans l’espace. La traîné atmosphérique peut servir de mécanisme de nettoyage naturel en orbite terrestre basse.
Enfin, notre documentation indique que l’économie spatiale devrait atteindre 1,8 billion de dollars d’ici 2035. L’union internationale des télécommunications, le garant de la connectivité globale a le rôle à jouer pour que chaque pays puisse bénéficier de la connectivité spatiale et satellitaire. C’est le souhait de cette instance internationale à travers son représentant Doreen Bogdan-Martin qui s’est exprimée en ces termes : « Tout le monde n’a pas un accès égal à ces opportunités, ce qui rend le risque de laisser trop de personnes pour compte » ; « En tant qu’institution des Nations unies pour les technologies numériques et gardienne du spectre radioélectrique sur Terre et dans l’espace, l’UIT a un rôle crucial à jouer à cet égard ».