Le Centre burundais d’expertise en TIC (CBETIC) a organisé, du 4 au 6 septembre 2024, à Bujumbura, une formation sur les procédures des services de l’argent mobile. Les candidats à cette formation s’étaient enregistrés à distance sur la plateforme du CBETIC https://www.cbetic.tech et le premier pool de 15 candidats retenu a suivi le développement des thématiques fondamentales, notamment les émotions, les fonctions essentielles et la constitution de réseaux d’agents des services de l’argent mobile.
Eviter des émotions
Après l’apprentissage des généralités sur les TIC, dans son enseignement, le professionnel Vyimana Isaac, super agent, s’est appesanti sur le fonctionnement des trois services de l’argent mobile en vogue aujourd’hui au Burundi à savoir l’achat du temps d’appel communément appelé transfert d’unités ; le dépôt et le retrait de l’argent. Selon lui, tout agent doit donner de l’importance à l’accueil du client. Tout agent doit s’assurer d’une prudence sans faille pour éviter de tomber dans des erreurs pendant ses opérations. Il a conseillé les agents de ne pas se précipiter dans l’enregistrement des chiffres ou numéros. La vérification de l’exactitude de l’information à saisir dans la plateforme électronique est une nécessité qu’il faut tenir absolument en compte, a souligné, Vyimana Isaac.
Lors de dépôt d’argent électronique, l’agent doit éviter toute émotion car la moindre erreur fait basculer le client et l’agent dans un conflit. Il faut respecter les étapes qu’exige la plateforme électronique de travail. S’agissant des retraits, les agents doivent suivre et découvrir tous les messages qui confirment le retrait.
Trois fonctions essentielles
Dans son enseignement, l’expert Nathan Ntahondi a d’abord défini l’argent mobile comme étant un processus qui associe la technologie de l’information et de la communication et les services du type micro financier.
Après avoir défini l’argent mobile, le consultant a fait comprendre que les agents des services de l’argent mobile assurent trois fonctions essentielles à savoir l’enregistrement des clients, la formation de ceux-ci et le traitement des opérations de dépôts et retraits d’argent.
Il a montré que la présence physique d’un agent des services de l’argent mobile reste incontournable. Nathan Ntahondi a souligné que même si les clients puissent généralement effectuer certaines opérations, comme par exemple des virements entre utilisateurs, au moyen de leurs téléphones portables, ce n’est qu’en présence d’un agent qu’ils peuvent convertir des espèces en argent électronique et vice-versa. Les utilisateurs doivent d’abord ouvrir un compte et acheter de l’argent électronique avant de pouvoir effectuer toute autre transaction.
Vous saurez qu’à la deuxième journée de formation, deux participants à savoir Habarugira Arlette et Ndayizigiye Jean Etienne ont remercié CBETIC d’avoir organisé cette formation dans laquelle ils étaient en train de gagner beaucoup de connaissances sur la gestion et le processus des services de l’argent mobile. Le manque de connaissances, selon eux, conduit souvent beaucoup de gens au manque du travail.
Constitution de réseau d’agent de l’argent mobile
Les enseignements de la troisième journée de la formation ont été focalisé sur la constitution des réseaux d’agent pour améliorer la production. L’expert Nathan Ntahondi a, dans ses explications, montré qu’avant de concevoir une stratégie de distribution de services d’argent mobile, les opérateurs ont l’obligation d’identifier les caractéristiques d’un réseau d’agents qui fonctionne. Il faut que le réseau ait des agents qui sont largement présents au sein du réseau fiable, peu coûteux et approvisionnés en argent liquide.
Les participants ont appris le fondement d’un réseau réussi. C’est notamment la proximité, la fiabilité, la liquidité et le faible coût. L’utilisation d’une plateforme d’argent mobile est déterminée par le degré de proximité des agents par rapport aux clients. S’agissant de la fiabilité, les clients n’utilisent pas les services d’argent mobile s’ils ne sont pas convaincus que leur argent est en sécurité. Nathan Ntahondi a montré aussi que moins de transactions électroniques conduisent à de faibles commissions pour les agents. Et de poursuivre qu’un autre ingrédient dans ce genre de services qui consiste à traiter les opérations de dépôt et retrait d’espèces est la réserve suffisante d’espèces et de valeur électronique d’où la nécessité de liquidité importante.
Les participants ont appris aussi les caractéristiques d’un agent potentiel aux services de l’argent mobile. Ce sont notamment : la conservation d’assez d’argent liquide et électronique ; un point de vente stratégiquement placé ; savoir lire et écrire ; une réputation au sein de la communauté ; une bonne couverture territoriale.
Clôture de la formation
A la fin de la formation l’expert Nathan Ntahondi, représentant légal de CBETIC,a tout simplement montré que les opérateurs devraient créer un système pour une variété de bénéfices à donner aux agents qui les encouragent à devenir des acteurs actifs et productifs de la distribution d’argent mobile.
.Avant la clôture de la formation qui a été couronnée par l’octroi des attestations de participation, les candidats ont remercié les responsables de CBETIC pour l’organisation de cette formation. Selon eux, ils ont beaucoup gagné des connaissances en termes de comportement et attitude à adopter pendant leurs opérations de dépôt et de retrait pour plus de sécurité. Ils ont en outre demandé aux organisateurs de la formation de ne pas s’arrêter là mais de continuer à organiser d’autres formations complémentaires pour entrer en profondeur dans le domaine des TIC.
Dans son mot de clôture de la formation, le président et représentant légal de CBETIC, Nathan Ntahondi a vivement remercié les participants à cette formation qui ont répondu à l’appel de CBETIC et les a encouragés de mettre en pratique toutes les enseignements qu’ils ont reçus durant les trois jours afin de lutter contre les risques de vols autour de l’argent mobile. Il a remercié fortement l’Office du Thé du Burundi (OTB) du soutien financier à cette formation qu’il a accordé au CBETIC. Le directeur Harmalas Nahimana qui avait représenté le directeur général de l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) s’est, quant à lui, dit satisfait de l’organisation de cette formation qui venait de mettre en place le tout premier pool de messagers de l’économie numérique au Burundi dont il a décidé de faire partie.
Pour lui, c’est une innovation à saluer. Il a remercié beaucoup les fondateurs du Centre burundais d’expertise en TIC à la tête Nathan Ntahondi. Il a encouragé les participants à exceller dans leur métier de services de l’argent mobile et de porter le flambeau dans la mobilisation et sensibilisation à l’adoption des TIC et Internet, outils qui facilitent l’accès à et la participation dans l’économie numérique. Au total, 15 participants ont eu, chacun, une attestation de participation.