Le Sénat du Burundi a adopté à l’unanimité le mardi 21 janvier 2025, à son siège basé dans la Capitale politique de Gitega, le projet de loi portant ratification par la république du Burundi, du protocole de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) sur les réseaux de technologies de l’information et de la communication signé à Kigali en 2013. Retenez que les signataires de ce protocole vont désormais utiliser un réseau unique de communication.
Dans sa présentation des motifs, la ministre en charge des télécommunications, Léocadie Ndacayisaba est revenue sur les avantages liés à la ratification de ce protocole. Elle a cité notamment la facilité de l’interopérabilité des réseaux ; a qualité de services améliorée et la réduction des prix de communication, a-t-elle souligné. Elle s’est servie de l’exemple de One Network Area qui aurait déjà réduit le coût des appels mobiles à 190 fbu la minute dans la sous-région de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Toutefois, les représentants du peuple se demandent pourquoi le Burundi connaît encore la faible couverture des réseaux mobile et l’Internet. A cette préoccupation des sénateurs, la ministre Léocadie Ndacayisaba tranquilise en indiquant que le gouvernement fait tout pour que la couverture en téléphonie mobile et internet soit totale dans le pays. Un cadre légal contraignant les opérateurs à la fourniture de services de qualité serait en train d’être élaboré. La collaboration des acteurs du secteur pour améliorer la qualité des infrastructures numériques est une impérative, a dit Mme Léocadie Ndacayisaba.
Quelques réponses techniques ont intéressé la rédaction de TIC-Actualités. C’est notamment la réaction de la ministre par rapport à la préoccupation des sénateurs qui croient à des éventuels inconvénients sur l’utilisation d’un réseau unique de communication au sein de la CAE. A cette inquiétude, la ministre Léocadie Ndacayisaba a répondu que l’utilisation d’un réseau unique de communication au sein de la CAE ne présente pas d’inconvénients.
« Conformément au règlement des télécommunications internationales, l’interconnexion des réseaux de communication est une obligation. Cela signifie que l’interconnexion existait déjà avant la mise en place du réseau unique de communication. Sur le plan technique, les opérateurs télécoms locaux ne rencontrent pas de problèmes particuliers avec cette configuration. De plus l’adoption d’un réseau unique de communication offre des avantages significatifs notamment pour les populations des pays de la sous-région. » a-t-elle précisé.
Concernant la préoccupation des sénateurs sur la contribution des pays membres, la ministre a dit que le présent protocole de l’EAC sur les TIC est un cadre de coopération en matière de développement du secteur des TIC entre les pays partenaires de la communauté. Chaque pays entreprend des dispositions utiles et souveraines pour des projets TIC en s’alignant aux directives dudit protocole. Les contributions de chaque pays partenaire de la Communauté Est Africaine sont fixées de commun accord entre les pays partenaires de la CAE, y compris les contributions financières, les ressources humaines et la participation aux initiatives régionales. Enfin, pour rappel, le Kenya et l’Ouganda ont ratifié ce protocole en 2016 ; le Rwanda en 2021 et la Tanzanie en 2023.