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Intelligence artificielle, les pays appelés à développer des outils de réglementation conséquents

En bref ::::: In a nutshell

L’intelligence artificielle a déjà des modèles puissants et peu coûteux. Ils sont largement disponibles et potentiellement plus économes en énergie, mais plus difficile à réglementer. Alors que certains responsables industriels prévoient que d’ici deux ou trois ans l’intelligence artificielle aura atteint un niveau humain, les inquiétudes, quant aux risques de sécurité et de gouvernance responsable préoccupent le monde. Ce sont des questions urgentes qui sont au cœur du Sommet mondial sur l’Intelligence artificielle pour le bien commun 2025 prévu du 8 au 11 juillet 2025 à Genève en Suisse.

La nouvelle vague d’Intelligence artificielle autonome, capable de raisonner, d’agir de manière indépendante évolue à une vitesse sans précédent.  Aujourd’hui, l’Agence des Nations unies en charge des télécommunications, l’Union internationale des télécommunications révèle que l’essor d’intelligence artificielle a déjà des modèles puissants et peu coûteux. Ils sont largement disponibles et potentiellement plus économes en énergie, mais plus difficile à réglementer. Alors que certains responsables industriels prévoient que d’ici deux ou trois ans l’intelligence artificielle aura atteint un niveau humain, les inquiétudes, quant, aux risques de sécurité et de gouvernance responsable restent une préoccupation mondiale. Si le contexte actuel autour du numérique se dessine de la sorte, qu’en sera-t-il aux pays qui n’ont pas encore de politiques nationales en matière de l’intelligence artificielle encore moins des cadres réglementaires appropriés.

Ce sont des questions urgentes qui sont au cœur du Sommet mondial sur l’Intelligence artificielle pour le bien commun 2025 prévue du 8 au 11 juillet 2025 à Genève en Suisse. Durant quatre jours les participants suivront les progrès réalisés dans les domaines de la robotique avancée, de la mobilité autonome, de l’informatique quantique, de l’intelligence artificielle dans l’espace et des interfaces cerveau-ordinateur.

L’Union internationale des télécommunications s’active pour faire de l’intelligence artificielle un outil sans faille au service du développement durable. La Secrétaire générale de cette organisation onusienne, Doreen Bogdan-Martin n’y va pas par quatre chemins en déclarant : « A mesure que le développement de l’Intelligence artificielle s’accélère, il est de plus en plus urgent de maintenir l’innovation alignée sur les objectifs de développement durable » Elle ajoute aussi que l’intelligence artificielle pour le bien est l’endroit où le monde se rassemble pour s’assurer que ces technologies sont sûres, responsables et ne laissent personne de côte.

Ce Sommet mondial sur l’Intelligence artificielle pour le bien 2025 réunira des experts de premier plan venus des gouvernements, industries, universités, ONU et la société civile sont appelés à explorer comment l’intelligence artificielle est en train de remodeler notre monde en s’attaquant à des défis urgents comme la sécurité, l’emploi, la durabilité, la confidentialité, la gouvernance et ses impacts sociaux et économiques plus larges.

Il est clair que la mobilisation autour de l’intelligence artificielle vise à identifier ses applications fiables, le développement de compétences et des normes en matière de l’intelligence artificielle et le renforcement du dialogue mondial sur la gouvernance de l’intelligence artificielle pour le développement durable.

L’Union internationale des télécommunications précise dans son communiqué qu’en réponse générale des Nations unies, le sommet mondial prévu au moins de juillet fournira une plate-forme mondiale de dialogue pour faire progresser la gouvernance, les normes et le renforcement des capacités de l’intelligence artificielle. Le sommet vise en fait à éclairer les politiques et à proposer des solutions qui garantissent que l’intelligence artificielle est développée et déployée de manière responsable, équitable et dans l’intérêt de tous. Pourtant, le même communiqué de l’Union internationale des télécommunications souligne une lacune majeure qui persiste en matière de gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle.

Son enquête a révélé que 55 % de ses Etats membres n’ont pas de stratégie nationale en matière d’Intelligence artificielle et que 85% de ses Etats membres n’ont pas de réglementation spécifique à l’intelligence artificielle. Ces Etats membres de l’UIT cités dans l’ensemble s’y connaissent. Les responsables nationaux ayant en charge les télécommunications, les régulateurs ont tous la lourde responsabilité de prendre les choses en main pour mettre en place ces outils afin d’éviter à leurs pays les impacts négatifs de l’intelligence artificielle aux citoyens concernés.