Les agents de services de l’argent mobile s’inquiètent du manque prononcé des connexions dans le pays. Ils ne parviennent pas à satisfaire leurs clients ces derniers jours. La vente des unités, le dépôt et le retrait de l’argent sont des services qui nécessitent une connectivité continue. Son absence complique la situation entre les agents de services de l’argent mobile et leurs clients. Suivez Madame Ladegonde Bikorimana qui opère comme agent de services de l’argent mobile au quartier Nyabugete en mairie de Bujumbura, rencontrée au lieu de son travail, le samedi 14 décembre par TIC-Actualité.
TIC-Actualité : Qui êtes-vous et quel est votre travail au quotidien ?
Ladegonde Bikorimana : Je m’appelle Bikorimana Ladegonde. J’exerce le métier d’agent de services de l’argent mobile. Je suis basée ici au quartier de Nyabugete en mairie de Bujumbura. Je travaille avec les opérateurs Lumicash et Ecocash. C’est un métier que pratique depuis quelques années. J’ai commencé avec beaucoup de difficultés parce que je n’avais pas un capital suffisant et un matériel approprié. Toutefois, j’ai progressivement gagné de l’expérience malgré les difficultés liées aux services que j’offres notamment la vente des unités et les dépôts et retraits de l’argent.
TIC-Actualité : Quels sont les défis liés à votre travail ?
Ladegonde Bikorimana : Les difficultés que je rencontre sont liées à la défaillance des réseaux. Lorsque mes clients viennent pour les dépôts ou les retraits, je trouve des difficultés de les satisfaire suite au manque de connexion. Et ces connexions sont inaccessibles chez les opérateurs Lumiash et Ecocash.
Des fois, mes clients pressés, rentrent insatisfaits, parce que j’offre des services dans un contexte de connexion parfois défaillante. Je vous donne un exemple : lorsque je vends les unités, le système montre : « non terminé ». Mon client pressé, rentre sans me payer, mais plus tard les unités lui arrivent. Il arrive, aussi que j’envoie plusieurs fois les unités à cause des coupures de connexion qui me déroutent. Parfois, les clients qui veulent déposer ou retirer leur argent retournent non satisfaits à cause du manque des réseaux.
TIC-Actualité : Comment essayez-vous de résoudre ce problème ?
Ladegonde Bikorimana : Nous n’avons pas de compétences pour résoudre ces problèmes. Toutefois, nous essayons de nous déplacer vers les endroits qui ont des connexions relativement fiables.
TIC-Actualité : Comment appréciez-vous les services de transactions électroniques ?
Ladegonde Bikorimana : Je suis convaincue que le paiement électronique a beaucoup d’avantages, parce qu’il évite à nos clients de perdre de temps et des dépenses additionnelles à la recherche des banques où sont logés leurs comptes. Ces services ont aussi un minimum de sécurité. Au départ, je n’avais pas beaucoup de clients, mais progressivement, je les ai eus. Le seul problème que nous endurons aujourd’hui reste celui de connexions
TIC-Actualité : Qu’est-ce que vous demandez
Ladegonde Bikorimana : Je demanderais les opérateurs de bien vouloir déployer des connexions fiables. Nos partenaires devraient comprendre que le manque de connexions fait du tort aux agents des services de l’argent mobile et leurs clients. Nous avons aussi le problème d’accéder aux téléphones que nous utilisons. Ils sont actuellement chers, le gouvernement devrait aider pour que le bas peuple soit financièrement capable d’accéder à un téléphone, un outil essentiel pour la communication et d’autres services connexes.
TIC-Actualité : Merci de votre interview
Ladegonde Bikorimana : C’est moi qui vous remercie plutôt.
