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ONU : Urgence de pratiquer l’économie numérique circulaire et inclusive pour préserver l’environnement en destruction

Déchets électroniques

En bref ::::: In a nutshell

Face à la dégradation, sans cesse, de l’environnement liée aux effets de la rapide croissance de l’économie numérique, l’Organisation des Nations Unies appelle les pays de transiter urgemment vers une économie numérique circulaire et inclusive pour relever les défis environnementaux de la numérisation. En effet, cette orientation stratégique privilégie les pratiques durables tout au long du cycle de vie numérique. L’objectif est de minimiser les déchets grâce au recyclage pour la réutilisation à neuf.

Face à la dégradation, sans cesse, de l’environnement liée aux effets de la rapide croissance de l’économie numérique, l’Organisation des nations unies (Onu) appelle les pays de transiter urgemment vers une économie numérique circulaire et inclusive pour relever les défis environnementaux de la numérisation, lit-on dans une publication de l'”ONU commerce et développement” qui cite le rapport produit cette année 2024. En effet, cette orientation stratégique privilégie les pratiques durables tout au long du cycle de vie numérique. L’objectif est de minimiser les déchets grâce au recyclage pour la réutilisation à neuf. Cela épargne l’environnement de l’extraction, à haute vitesse, des matières premières pour la production des appareils numériques en constante augmentation de quantité pour la satisfaction de la consommation mondiale. Et les mêmes appareils comme les smartphones sont à l’origine de production de gaz à effet de serre qui détruit  inexorablement l’environnement. Le rapport de l’ONU indique que les pays en développement exportent des matières premières à faible valeur ajoutée et importent les appareils à forte valeur ajoutée ainsi que de nombreux déchets numériques occasionnant des coûts environnementaux disproportionnés.

Tenez, le rapport insiste sur la définition urgente des stratégies de numérisation durables et inclusives pour la simple raison que l’environnement se dégrade du jour le jour à cause de la croissance rapide de l’économie numérique qui nécessite la production de grandes quantités des produits numériques destinées à satisfaire la consommation mondiale. Ces quantités de produits numériques s’obtiennent, à leur tour, à partir des matières premières extraites du sous-sol laissant l’environnement détruit. Ces produits, souligne ce rapport, sont à l’origine des gaz d’effet de serre qui annihile aussi l’environnement. La rapide croissance de l’économie numérique met à mal cet élément naturel vital qu’est l’environnement.

Un exemple plus explicite, dans ce rapport, est de ces mises sur le marché annuelles des smartphones qui ont plus doublé depuis 2010 et les appareils de l’internet des objets qui devraient atteindre 39 000 milliards d’ici 2029. Ce rapport souligne que les appareils numériques nécessitent d’importantes matières premières et que leur production est à l’origine de 80% de l’émission de gaz à effet de serre attribués aux smartphones. Signalons qu’il a été remarqué que les déchets numériques augmentent plus rapidement que le taux de collecte, ce qui entraîne une pollution qui entraîne la dégradation de l’environnement. Dans ce rapport il est indiqué que le secteur des TIC a émis jusqu’à 3,2% des émissions mondiales de GES en 2020.

Ce rapport indique que les économies en développement sont au cœur des chaînes d’approvisionnement mondial en minerais essentiels à la transition mondiale vers des technologies numériques et à faible émission de carbone. Le même rapport donne l’exemple de l’Afrique qui détient d’importantes réserves : 55% du cobalt mondial, 47,65% du manganèse, 21,6% du graphite naturel, 5,9%du cuivre, 5,6% du nickel et 1% du lithium. Selon la Banque mondiale, la demande de ces minéraux essentiels pourrait augmenter jusqu’à 500% d’ici 2050. Le continent concerné devrait comprendre combien il est et sera convoité. Mais le document insiste qu’il faut trouver un rapport d’équilibre entre l’importance des minerais et les pratiques durables et d’aider les pays en développement à ajouter de la valeur à leurs matières premières. A en croire, ce rapport d’équilibre est un pari à gagner à travers les politiques extérieures stratégiques des mêmes pays en développement. Ce rapport souligne aussi les besoins croissants en énergie et en eau de la numérisation qui sont préoccupants. La consommation d’eau de la numérisation augmente laissant d’impact sérieux sur les ressources locales. La réglementation stricte en matière de consommation en énergie et en eau pour les centres de données est l’une des recommandations de ce rapport qui souligne aussi l’accroissement des inégalités numériques et écologiques. Toujours les pays en développement subissent des conséquences de l’exploitation environnementale tout en gagnant moins d’avantage.  Ce rapport précise que seuls 7,2% de l’économie mondiale est circulaire, ce qui montre que le chemin est encore long. Pour faire face à ce défi mondial, le rapport donne une piste de solutions des réformes politiques, des innovations technologiques et des actions visant à promouvoir des modèles d’entreprises circulaires, une logistique économe en énergie et une consommation durable.

Sources : https://unctad.org